L’organisation du FIL a envoyé un courrier à l’ensemble des groupes bretons car il souhaite nous
“faire prendre conscience des difficultés en termes d’organisation, de budget et de logistique que nous, d’autres festivals et fêtes traditionnelles [peuvent] rencontrer [...]” (p.3)
Je souhaiterais moi aussi faire prendre conscience aux organisateurs du FIL des difficultés rencontrées par les sonneurs. Les propos qui suivent ne représentent que mon avis, à titre personnel, et n’engagent en rien mon groupe ou ses membres.
Faut-il rappeler qu’individuellement, chacun donne son temps et son énergie bénévolement à son groupe et ainsi indirectement aux festivals. Participant au FIL depuis 24 ans, j’ai constaté des périodes fastes et d’autres moins heureuses. Depuis plusieurs années nous sommes dans le deuxième cas de figure.
Depuis toujours, il est demandé aux sonneurs d’animer la célèbre Grande parade le dimanche matin. Il y a quelques années, l’hébergement entre le samedi et le dimanche laissant de plus en plus en plus à désirer, un mouvement de grogne est monté des groupes, obligeant l’organisation à réagir. Alors que l’hébergement s’améliorait, il a été proposé aux groupes d’animer soit la Grande Parade le matin, soit un spectacle dans l’après-midi, au choix. J’ai testé les deux alternativement : chacun présentait des avantages. Ce furent les dernières années où j’avais plaisir à aller à Lorient pour représenter les couleurs de mon groupe.
Subitement il a été décidé que les groupes joueraient à la fois à la Grande Parade, et au spectacle de l’après-midi, en plus du triomphe le soir, pour un cachet, alors que le samedi n’était pas rémunéré. Dans le même temps, le FIL a cessé d’héberger les groupes habitant au delà d’un certain kilométrage (<150 km AR). Mon groupe est concerné. Dans un premier temps, il était encore possible de dormir dans le bus. Depuis le durcissement de la législation concernant les chauffeurs de bus, le bus retourne dans sa commune d’origine entre le samedi et le dimanche, et refait le chemin dans l’autre sens le matin suivant : 300 km dans le week end, soit l’équivalent d’un trajet Lorient-Le Mans (306 km) – Le Mans=Divroet.
En résumé, il est demandé aux sonneurs d’assurer trois prestations le dimanche, en n’ayant pas dormi la nuit précédente, ou alors sur un trottoir. Je ne vois pas pourquoi il faudrait nous organiser pour nous faire héberger chez des amis lorientais parce le festival n’assume pas ses responsabilités. De plus, l’organisation des repas n’a cessé de se dégrader depuis qu’ils ont quitté la cafétéria de l’Arsenal. Le dimanche se résume maintenant à jouer, attendre dans une file d’attente interminable, manger en quatrième vitesse pour retourner jouer, puis attendre encore, jouer, et finir par un repas froid avant de monter dans le bus. Le dimanche est devenu une sortie galère, même en faisant abstraction de l’absence d’hébergement.
Je conçois que le FIL est une grosse machine compliquée à organiser, d’autant que les temps sont durs financièrement pour la culture. Néanmoins, les organisateurs ne devraient pas perdre de vue que sans les milliers de bénévoles qui viennent avec leurs groupes (bagadoù, cercles, pipe bands, bandas, etc…), le Festival n’existerait pas. Or ces bénévoles ont une vie au delà de la musique bretonne.
Ces deux dernières années, par solidarité avec mon groupe, j’ai accepté de perdre mon temps le premier dimanche d’Août. Cette année, je rentrerai avec le bus samedi et je ne reviendrai pas dimanche. C’est ma manière de protester, à titre personnel, contre la manière dont les sonneurs sont considérés par l’organisation du FIL. Je suis conforté dans ma décision par le courrier du FIL, qui laisse entendre que les groupes viennent avec des effectifs trop importants :
“D’autre part, vous avez pu constater que nous avons fixé sur le contrat un nombre limité de personnes par groupe ; si toutefois vous êtes plus nombreux, la différence vous sera facturée.”
Enfin, le FIL reste intraitable concernant l’hébergement. Extrait d’un échange de mail avec mon groupe :
“Bonjour.
Il ne sera pas possible d’héberger les musiciens du bagad de xxx ainsi que ses invités. Les places sont peu nombreuses et réservées à ceux qui sont vraiment éloignés.
Cordialement”
Je trouve pourtant que Lorient est bien assez éloigné quand c’est pour une sortie galère.
Si ce sujet vous intéresse, n’hésitez pas à laisser vos commentaires. Il ne s’agit pas ici de faire la révolution, mais seulement de susciter le débat. Que pensez-vous de la manière dont les festivals reçoivent les groupes? Lorient constitue-t-il un exemple à suivre ou à ne pas suivre? Quel sont les Festivals qui vous plaisent particulièrement en tant que participant bénévole? Pour quelle(s) raison(s)?
Je me souviens a mon “premier Lorient”, en 95, y
avais une 100aine de matelas gonflable dans un gymnase, et quand on est arrivé pour dormir, ben y’avais plus de place (du coup on est “re-sortie”).
Mais le lendemain matin on l’a fait a la fraiche (petit déjeuner chez l’habitant, comme des grands).
Héberger et accueillir un troupeau de sonneurs et pas un modèle existant.
Il faut le construire et le développer.
Je crois que y’a une association qui fait le lien entre les festivals et les groupes.
Le plus simple serait de porter ce problème a l’ordre du jour.
Y.
Salut je suis un peu d’accord avec toi.. mais il y a un cachet pour le dimanche comme ce weekend a kemper on ne devait pas avoir dhebergement on a 300 bornes….. et on était invité les deux jours.. quand on fait un corso fleurie devant 30 pelos a 200 bornes on s’ennuie aussis c’est galere mais c est ce qui fait vivre le bagad..cela reste quand meme un plaisir de défilé a lorient ou kemper…
Kemper est plus sympa a faire je trouve..plus convivial